Au fil de déambulations dans Paris, le narrateur évoque les lieux chargés d'histoire qui l'entourent, une scène d'amour au jardin du Luxembourg, le Coran, l'écriture et l'énergie qu'apporte la fluidité des images mentales, la place de la représentation dans la chrétienté et, à l'inverse, celle d'une vérité islamique se détournant du figuratif. Au centre...
Un homme, mallette à la main, est accompagné à la gare par sa femme. La banalité même, si ce n'est que tous ses amis se retrouvent sur le quai pour un dernier adieu. Le déplacement se transforme alors en voyage, la destination devient destin. Les héros de Naguib Mahfouz se veulent anonymes, tout comme l'exceptionnel rêve d'être quotidien. C'est là que se...
Hymne à une ville perdue, Constantine, fresque poignante de l’Algérie de ces cinquante dernières années, Mémoires de la chair est d’abord une brûlante histoire d’amour.
Nasr Eddin Hodja, héros légendaire qui aurait vécu en Turquie au XIIIe siècle (on y montre son tombeau... mais il a toujours été vide), est célèbre dans tout le monde musulman, de l'Albanie au Sinkiang, comme l'incarnation même de l'irrévérence.
Dans ces quatorze nouvelles réalistes, métaphysiques, allégoriques ou absurdes, Naguib Mahfouz (Prix Nobel de littérature 1988) se fait le chroniqueur à la fois circonspect et amer d’une Égypte en pleine mutation, cherchant à capter l’enjeu des luttes qui se déroulent autant au niveau national qu’à l’échelle familiale et individuelle.
الهويات القاتلة les identités meurtriéres
La vie d’une famille française – l’auteur, sa femme, leurs quatre enfants, le chat Lewis – à Damas et en Syrie peu de temps avant la guerre. Un beau et précieux portrait d’un pays qu’on ne retrouvera jamais – et ses gens avec lui – tel qu’il est montré et qu’on a pu l’aimer.
Quand il advient - tous les quelques siècles - que se brisent les sceaux cosmiques, le monde des jinns et celui des hommes entrent momentanément en contact. Sous apparence humaine, les jinns excursionnent alors sur notre planète, fascinés par nos désirables extravagances et lassés de leurs sempiternels accou- plements sans plaisir. Venue une première fois...
Rêvé ou fantasmé, l’Orient interroge les mœurs européennes, et le harem centralise l’ensemble de ces divagations. Peuplés d’odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l’instar de L’Odalisque à l’esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans Le Peintre et la voyageuse,...
De Beyrouth à Damas, de la Russie au Tadjikistan, aux Balkans et à l’Espagne, Mathias Énard dépeint à travers un recueil d’errances poétiques l’immense carte de son monde d’écriture, mais aussi la géographie intime de l’homme qu’il est. L’auteur de Boussole (Actes Sud, prix Goncourt 2015), nous offre ici des récits poétiques, brefs, éclatés, fulgurants,...
La mort soudaine de sa mère incite le narrateur à raconter son histoire familiale, à commencer par celle de la défunte. Malgré l’opposition de ses parents, elle s’était mariée, elle, l’élégante bourgeoise aleppine, à un campagnard qui l’abandonna avec ses quatre enfants pour suivre aux États-Unis une Américaine bien plus âgée que lui. Défilent ensuite les...
Dieu, ou plutôt Allah, sait quel djinn avait jeté un sort à Mahmoud pour l’empêcher d’avoir un héritier à qui léguer sa prospère entreprise de céramique. Non pas qu’aucun enfant ne soit venu égayer sa demeure mais, dans le monde musulman, les filles ne comptent pas et d’en avoir eu douze ne vaut à Mahmoud que l’apitoiement ironique de ses voisins. Quant à...