Résumé
Ce n’est pas une autobiographie comme une autre que nous offre le poète libanais Abbas Beydoun dans ce livre, bien qu’il respecte scrupuleusement le fameux pacte qui consiste à se raconter dans un esprit de vérité. Ce sont plutôt onze miroirs où il se contemple, et qui se succèdent sans souci chronologique pour refléter chaque fois un moment de sa vie et ajouter une touche à son portrait. S’il commence ainsi par nous dire comment il a constaté, à l’âge de treize ans, que sa voix enregistrée dans un magnétophone ne ressemblait nullement à celle qu’il croyait avoir, il poursuit par sa découverte, à vingt-sept ans, de la fête de la Saint-Sylvestre, quand il s’est retrouvé par hasard dans une société beyrouthine occidentalisée dont il ne soupçonnait pas l’existence. Son aventure avec une parente délurée bien que voilée ou sa proverbiale maladresse nous valent des pages truculentes tranchant avec celles, poignantes, qu’il consacre à son insomnie chronique ou à son hospitalisation en France à la suite d’une dépression nerveuse…