Résumé
Le monde arabe oriental a opéré une mutation au cours des années 50 et 60. À défaut d’une intégration unitaire et d’une transformation socialiste de la société, l’impression prévalait que les systèmes baasistes nouveaux de Syrie et d’Irak allaient permettre la réalisation des projets de développement nationaux, affermissant l’indépendance des États, fût-ce dans l’interdépendance à deux.
L’analyse de la stratégie mise en œuvre pendant les vingt dernières années montre l’échec de ce projet. Le développement du capitalisme agraire et l’industrialisation de substitution, inscrits dans la logique de la division internationale du travail, ont accentué l’inégalité dans la distribution du revenu. La logique des intérêts de classe dominants appelle alors inéluctablement la transnationalisation. La ''voie non capitaliste'' et l’option en faveur des ''industries industrialisantes'' se sont révélées le plus sûr chemin vers un nouveau stade du capitalisme périphérique dépendant.