Résumé
Ce que l’on nomme aujourd’hui couramment la « métaphysique occidentale » est né au coeur de l’Asie par la philosophie arabe.
Elle survient, se déploie et se discute dans les plus grands moments de la philosophie arabe, du Xe au XIIe siècle, entre Boukhara, Bagdad et Damas, sans omettre des lieux de mi-chemin tels que Harran, en culture syriaque, dans un mixte gréco-arabe d’une grande fécondité.
Mais son point source, plus au nord, se trace sur la rive du Syr-Daria, ligne-limite commune successivement aux empires perse, grec, abbasside. A Farab, lieu de naissance d’Abu Nasr Ibn Tarkan Al-Farâbi.
Voici une vérité qui, aussi méconnue soit-elle, délivre la pensée du poids de quelques fables, surgies dans le tumulte des moments du grand chavirement, le pire de l’histoire européenne.
La métaphysique naît avec simplicité par une simple épître, une Risâlah. Une épître qui s’annonce comme essai, Maqâla. Une Epître de l’Essai sur la Métaphysique ? Ou plus précisément : « Epître de l’Essai sur le Dessein de la Méta physique », Risâla maqâla fi-aghrad Ma-ba’d al-tabîah.
Biographie de l'auteur :
Al-Farabi est un philosophe persan, il serait né à Wasij un village proche de la ville de Farab dans la région de l'Asie que l'on appelle maintenant le Kazakhstan. Il serait mort à Damas en 339 de l'Hégire (950 ap JC).
Il a appris l'arabe à Baghdad et a été le disciple de Yûhannâ ibn Haylan auprès duquel il étudia la philosophie grecque. Il est connu pour ses commentaires d'Aristote et de Platon.
Avicenne découvrit son traité