Littérature Arabe Classique

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Les ruses des femmes عرض أكبر

Les ruses des femmes

Abd al-Rahim al-Hawrani

Ph

2-85940-309-4

Ce recueil d'histoires irrévérencieuses vient sans doute à son heure même s'il lui a fallu attendre six siècles et plus pour paraître sous une forme imprimée. A l'heure où l'intégrisme moderne cherche à imposer à nos yeux l'image d'un Islam fermé sur lui-même, obscurantiste, vétilleux, ennemi du plaisir, où la femme se verrait réduite au silence - mieux,...

20.00 €

Caractéristiques

Auteur Abd al-Rahim al-Hawrani
Traducteur René R.Khawam
Editeur Ph
ISBN 2-85940-309-4
EAN-13 9782859403096
Date de parution 1999
Nombre de pages 246
Dimensions 14 cm x 21 cm
Poids 400 g

Résumé

Ce recueil d'histoires irrévérencieuses vient sans doute à son heure même s'il lui a fallu attendre six siècles et plus pour paraître sous une forme imprimée. A l'heure où l'intégrisme moderne cherche à imposer à nos yeux l'image d'un Islam fermé sur lui-même, obscurantiste, vétilleux, ennemi du plaisir, où la femme se verrait réduite au silence - mieux, à l'invisibilité -, il est bon de rappeler qu'il n'en fut pas toujours ainsi. Oui, vers la fin de notre Moyen Âge, dans un Orient tourmenté par l'inquiétude, fleurit et rayonna un Islam « différent ». Les princes d'alors jouaient certes du sabre, les terribles Mongols pillaient villes et campagnes, les bandits de grand chemin coupaient les bourses et parfois les têtes, et les vizirs confondaient comme il se doit leur cassette et celle de l'État. Et pourtant malgré le sang versé, malgré la peur et l'injustice, une société tant bien que mal vivait, prospérait même, qui portait haut les valeurs de la tolérance, de l'accommodement, de la beauté et de l'art de jouir. On ne s'étonnera pas de voir, sur la scène de ce théâtre voué à toutes les subtilités du « commerce », la femme jouer un rôle essentiel : celui de l'indispensable balancier. Face à l'homme toujours prompt à régler grandes et petites questions par le fer, elle recourt spontanément à des armes moins brutales, moins dispendieuses surtout : miel des douces paroles, fiel de l'insinuation, jeux du regard et du voile, charme et charmes - bref, toutes les ruses qui permettent à la faiblesse d'égaler sans effort, voire de vaincre la force. Qu'on ne se méprenne pas sur le sens du mot « ruse ». Le mot arabe (hila) désigne à l'origine un moyen détourné, économe, de parvenir à ses fins. Aucune connotation péjorative. La rusée triomphe, non moins que le sultan vainqueur à la tête de ses troupes, mais en dépensant peu sinon des trésors d'intelligence...