Résumé
S'il est vrai que les pyramides de Gizeh intriguent et fascinent les hommes depuis les temps les plus reculés, c'est depuis l'invention de la photographie qu'elles sont véritablement '' populaires '', que leur image est accessible au plus grand nombre. Dès 1839, l'année même où l'invention de Daguerre était révélée au monde, les premiers photographes se rendirent en Egypte pour recenser ses monuments les plus célèbres. A ces pionniers (Du Camp, Teynard, Greene, Frith...) succédèrent d'autres opérateurs, installés au Moyen-Orient pour répondre à la demande des premiers touristes et des bourgeois européens épris d'exotisme. Vers la fin du XIXè siècle et jusqu'aux années 1960, l'attrait de l'Occident pour l'Egypte s'atténua, les guerres et les crises économiques freinant l'essor du tourisme. Depuis, le plateau de Gizeh représente à nouveau un passage obligé pour nombre de photographes soucieux de confronter leur regard aux Trois Grandes Egyptiennes. Plasticiens, reporters, paysagistes, photographes de mode, tous se retrouvent un jour au pied de Chéops, Chéphren et Mykérinos. Et si ce n'est pas en Egypte, c'est partout dans le monde qu'ils traquent les pyramides, parfois jusque dans l'intimité de leur atelier. Par-delà l'hommage évident aux dernières des Sept Merveilles du Monde, cet ensemble de quelque 145 œuvres de toutes les époques et de toutes les provenances constitue une promenade à travers l'histoire de la photographie depuis ses origines. Ces variations sur un thème unique - et quel thème - viennent alors montrer l'infinie diversité des points de vue et, au final, l'immense richesse du médium photographique.