Résumé
En 1996, suite aux accords d'Oslo, un certain nombre de Palestiniens sont autorisés à revenir dans leur pays. Mourid Barghouti, poète exilé depuis trente et un ans, entreprend alors ce voyage, et rédige, comme le dit son préfacier Edward W. Saïd, une '' chronique douloureusement minutieuse de ce tourbillon d'émotions et de pensées qui, sinon emporte, submerge en de telles occasions. [...] La Palestine est un lieu imprégné par tout le passé vécu et toutes les traditions du monothéisme, un lieu qui a vu des conquérants, des civilisations de toutes sortes, venir et repartir. Chaque Palestinien se trouve donc aujourd'hui dans la position peu commune de savoir que la Palestine a existé et, pourtant, de voir cette terre porter un nouveau nom, un autre peuple, une nouvelle identité qui la nie complètement. [...] Ce qui donne au récit sa marque évidente de profonde authenticité est sa poésie, affirmation de vie avec les mots... L'écriture de Barghouti est extraordinairement libre de toute amertume, de toute récrimination. L'expérience palestinienne est ainsi humanisée, rendue réelle de nouvelle façon. ''