Résumé
Al-Kitâb peut se lire comme un voyage épique à travers l'Histoire des Arabes et comme une manière de
lire poétiquement cette Histoire. Une Histoire traversée par une violence inouïe et une cruauté
insatiable, celle des monarques à l'encontre de leurs sujets, depuis l'instauration du califat. Cette
violence reste, dans le monde arabe, indissolublement liée à la dimension du sacré. Questionner,
penser, réfléchir... c'est se heurter à la question du sacré.
Comment le lire ? Par quoi commencer ? Comment suivre le cheminement du poète qui suit son guide
al-Mutanabbî à l'instar de Dante suivant Virgile ?
« Ô poésie ! Comment élèves-tu ta demeure sur cette terre ?
D’où l’air arrive-t-il à tes poumons
alors que l’horizon est une bouche cousue, bâillonnée par le ciel ? »
Après le récit du narrateur (dans le 1er volume) et la traversée les villes macabres (dans le 2e volume),
l'odyssée se termine ainsi :
« Cendres – Toutefois
Je sens à présent que j'ai besoin de chanter
Mon corps est une rose. Parfum est mon esprit. »
Besoin de chanter. Le mystique athée qui a choisi de s’appeler Adonis convoque une fois de plus
Orphée, le héros grec, pour chanter dans sa langue-mère, sa compagne de toujours.