Résumé
Située au coeur du Moyen-Orient, l'Egypte joue un rôle-clé au sein de cette région stratégique.
Le désert occupe près de 95% du territoire, mais les 84 millions d'habitants se concentrent dans une superficie à peine plus grande que les Pays-Bas. La densité est donc l'une des plus élevée au monde (80 hab/km2). La surpopulation préoccupe les gouvernements depuis plusieurs décennies, mais les politiques de contrôle des naissances n'ont pas ou peu de prise sur le taux de fécondité, qui se maintient à un niveau élevé.
Seul pays arabe à ne pas avoir réellement effectué sa transition démographique, l'Egypte demeure une exception. Le livre s'articule autour de 9 chapitres dont voici les principales thématiques : L'évolution démographique de l'Egypte. Malgré une baisse précoce qui commence dans les années 1960, résultat de la mise en place des plannings familiaux sous Nasser, le taux de fécondité est caractérisé par une évolution erratique et atteint encore aujourd'hui le taux élevé de 3,5 enfants par femme.
Les progrès sanitaires et alimentaires ont permis, depuis le début du XXe siècle, de faire chuter la mortalité. Ces deux phénomènes se traduisent donc par une augmentation rapide de la population, qui préoccupe les différents gouvernements. Les politiques mises en place sont influencées par les grands débats internationaux autour des questions de population et de l'équilibre des ressources. Une approche institutionnelle du phénomène démographique.
Outre une étude des comportements individuels, traditionnellement utilisés pour analyser les évolutions de la fécondité, l'auteur s'aventure vers ce qu'elle considère comme le facteur central expliquant cette évolution anachronique, à savoir, les structures sociétales et institutionnelles égyptiennes. Son analyse penche vers une très forte prégnance des institutions traditionnelles comme le mariage et la famille.
Par exemple, contrairement aux autres pays arabes, on se marie toujours très jeune en Egypte (vers 22 ans, contre 26-27 ans). La famille est perçue et conçue comme la base fondamentale de la société égyptienne et prévaut sur l'individu.