Jérusalem, Fin de la ville universelle?

Après de longs siècles d'une histoire assez effacée dans celle d'un monde changeant, Jérusalem reprend depuis cent ans une importance croissante. Voici qu'elle apparaît comme le point crucial de notre temps, le nœud de la paix ou de la guerre, une place essentielle à la vie de l'esprit et peut-être simplement à toute vie humaine. Des gravures anciennes lui attribuent la place du cœur sur la carte du monde alors connu. Un proche avenir se prépare-t-il a justifier ce rôle de manière concrète et inattendue? Cette ville n'exerça jamais de domination terrestre importante mais fut souvent asservie, occupe une place unique dans l'histoire spirituelle. La capitale de David ne fut pas longtemps un centre de guerre ni un centre d'administration. Le temple résista peu d'années et la ville fut détruite avec lui. Son destin n'est pas d'être une ville impériale, comme Rome, Byzance, ni même Damas, mais d'être vénérée, ville sainte, non pour une religion, mais pour les trois religions monothéistes qui réunissent la grande majorité des hommes. Elle rassemble dans l'amour ceux qui se combattent pour la posséder. Ces combats sont l'aspect négatif d'un même amour, un terrible erreur qui éloigne ceux qui devraient s'unir. Ce fut déjà l'erreur des croisades. Jérusalem à la vocation d'être universellement aimée. Qu'elle n'obnubile pas aujourd'hui sa vocation spirituelle par un rôle politique limité. Il est encore temps de sauver cette vocation...Extrait de l'avant-propos.