Résumé
Ce que la religion révélée nous promet de « béatitude » dans une vie future, les philosophes arabes l'ont compris comme « l'union » avec l'intellect agent. Les épîtres d'Averroès sur la « béatitude » philosophique ont été traduites par des philosophes juifs au XIIIe siècle et utilisées pour expliquer la Bible. Puis elles ont été recousues en un seul texte, à son tour traduit en latin après avoir été frelaté et réécrit, puis imprimé pour se retrouver au programme de l'Université chez les « averroistes padouans » dans le début du XVIe siècle. L'enquête proposée ici retrace la transmission de ce(s) texte(s) et la réception dans la pensée médiévale de cette problématique dominée par la théorie de l'intellect d'Averroès. Elle s'appuie sur l'édition et la traduction annotée des différentes versions du texte au cours de son histroire.