Résumé
Sous le ciel d’Occident. A paris, à la fin des années 70, deux Libanais d’extrême gauche poursuivent d’improbables études universitaires. Ils ont vingt cinq ans. L’un, « Untel », est chrétien, de famille aisée. L’autre, Mehmed, est musulman, d’origine plus modeste.
Le vrai but de leurs études, ce sont les femmes. Blondes ou brunes, blanches ou noires, orientales ou nordiques, elles occupent tout l’espace de leur imaginaire, et une grande partie de leur temps. Ces « jours tranquilles à Paris » s’achèvent avec une femme, Rana, dont la rencontre bouleverse à jamais leur vie.
On pourrait résumer ainsi ce livre ? le deuxième ? de Ghassan Fawaz, en insistant sur le côté picaresque, les rebondissements d’un récit nourri par les contradictions de la vie d’exilé ou plutôt d’apatride, la lutte entre les valeurs occidentales et les traditions orientales, etc. En rester là, ce serait passer à côté de ce qui fait l’originalité profonde de ce roman.
Derrière la trame romanesque se dessine un autre livre, comme « le journal d’un fou » qui menacerait constamment de déborder le récit pour le submerger et l’y dissoudre. Car tel est, à n’en pas douter, la vraie question que se pose inlassablement Ghassan Fawaz, jusqu’au vertige final : celle des limites de l’identité.