Résumé
Il n'y a pas si longtemps, des bidonvilles se dressaient sur les berges du Rhône. Ceux qui ont vécu là, les pionniers de l'immigration algérienne, vieillissent et s'effacent en silence. Azouz Begag, lui, est devenu romancier et sociologue. C'est un homme des idées et des mots, des aéroports aussi, un Occidental pressé, en même temps qu'un Arabe aux émotions à fleur de peau. Certains jours, il ne sait plus d'où il est. Quelque part à Lyon, dans un hôpital anonyme, son père, vieil immigré aux mains cimentées, s'éteint comme il a vécu : sans déranger. La smala se retrouve autour de ce vide. Une mémoire venue de loin ressurgit, de cette autre rive où l'écrivain et sa fille conduiront ensemble le corps du père au cours d'un étonnant voyage à rebours de leur histoire. Dix-huit ans après Le Gone du Chaâba, Azouz Begag reprend le fil d'une autobiographie dont la verve et la sincérité ont fait le succès.